Le cacao à l'espace Mayolé !!!
Le cacaoyer est très probablement originaire des bassins de l'Amazonie et de l'Orénoque. Il fut introduit à la fin du XVIIè siècle aux Antilles par Benjamin Da COSTA.
En Guadeloupe, le cacaoyer ne fut pas implanté au début de la colonisation en dépit du sol qui se prétait excellemment à son développement. C'est seulement entre 1728 et 1734 que, sous la vive impulsion du gouverneur Giraud de POYER, que cette culture se répandit dans l'île.
La culture du cacaoyer (et du caféier) pouvait prendre la relève sur la culture du tabac et de l'indigo mais l'extension de la canne à sucre les relégua au second plan.
Le cacaoyer est un arbre dont la hauteur varie de 3 à 5 mètres. Cet arbre n'aime pas le soleil, mais il adore la chaleur de ses rayons et l'humidité. Il produit à partir de 4 à 5 ans. Il porte des feuilles toute l'année et la récolte des fruits se fait deux fois pas an.
Le fruit du cacaoyer s'appelle la cabosse. Elle ressemble à un ballon de rugby. Elle pèse environ 500 gr. Chaque cabosse contient entre 20 et 50 fèves. Les graines sont rangées dans une masse gélatineuse blanche extrêmement riche en vitamine C.
Dans la cacaoyère : il fait sombre et frais, mais pas froid
Pour garder l'humidité au sol (car la cacaoyer adore l'humidité), on laisse les feuilles d'arbres tombées au sol. En se dégradant, elles feront de l'engrais.
Le mapou blanc (il protège le cacaoyer du soleil)
L'arbre à pain (On observe ses grandes feuilles comme des mains ouvertes en haut à gauche de la photo). Il protège le cacaoyer et le mapou blanc.
Le fromager (ou arbre à sorcières). Il protège à son tour le cacaoyer, le mapou blanc et l'arbre à pain. Quelle solidarité !!!
La Goyave. La plus grande rivière de Guadeloupe. Le cacaoyer adore les zones humides.
On récolte les cabosses en les tournant comme pour les dévisser de l'arbre, puis on pratique à l'écabossage (cf la photo).
Les fèves et la plupe (très riche en vitamine C).
Les fèves sont mises à sécher 15 jours au soleil avant d'être torréfiées.
Pour retirer la peau "blanche" torréfiée de la graine de cacao, on met les mains en forme de cabosse autour de la fève et on la frotte doucement entre les mains.
Les fèves sont passées au moulin ...
pour obtenir la pâte de cacao.
Whaou... C'est une mission très difficile que de faire tourner ce moulin.
Et voici notre pâte de cacao. La base de tout.
Après un savant mélange d'eau, d'épices, de lait voilà notre récompense : hum, miam, un bon chocolat chaud et onctueux !!!